L’église Notre-Dame de l’Assomption de Belpech, Beata Maria de Bellopodio, pourrait trouver son origine dans le legs de l’alleu de Bellopodio en 961 par Raymond Ier comte de Rouergue à l’église de Saint-Etienne de Cahors. Le toponyme, sous sa forme latine ou occitane, apparaît ensuite à plusieurs reprises dans des sources médiévales, puis des XVIe et XVIIe siècles ; il se compose des mots latins bellum (belle) et podium (hauteur, colline). Il semble donc qu’une église existe en ce lieu depuis au moins la fin du Xe siècle. Au Moyen âge, le lieu de Belpech dépendait de la seigneurie de Piquecos et de la justice seigneuriale de l’Honor-de-Cos. De l’édifice médiéval subsiste encore la chapelle du XVe siècle, érigée par la puissante famille Des Prez qui à la même époque construit le château de Piquecos, après en avoir racheté la seigneurie dans le troisième quart du XIVe siècle. Sa clé de voûte porte les armes de cette famille. Ce vestige de l’ancienne église médiévale, ou tout au moins de sa reconstruction à la fin du XVe siècle, après les ravages de la guerre de Cent Ans, en fait une église remarquable de la région de Lafrançaise, où la plupart des églises ont dû être entièrement reconstruites au XVIIe siècle, à l’issue des troubles et destructions des guerres de Religion. Elle est ensuite remaniée au XIXe siècle, ses voûtes sont réalisées en 1904. Elle est enfin restaurée en 1984 par l’Association des paroissiens de Belpech et la municipalité : les maçonneries ont été décrépies et rejointoyées, la porte sud murée.
Aujourd’hui, avec la bénédiction de l’évêque de Montauban et en accord avec la municipalité, elle sert également de lieu de culte pour les célébrations de la paroisse orthodoxe qui se trouve sous l’omophore de l’archevêque exarque des Eglise orthodoxes russes en Europe occidentale dans l’obédience du Patriarcat œcuménique de Constantinople.
Un panneau historique est présent sur site.