Le pont du Saula est construit en 1841. Il offre alors le seul franchissement du Tarn, entre Montauban et Moissac. C’est une construction de type semi-léger comportant une travée unique d’une longueur de 122 mètres. Il s’agit d’un pont suspendu au moyen de câbles verticaux. Ce style est très en vogue dans la première moitié du XIXe siècle. La chaussée était un plancher de bois à lattes libres qui pouvait occasionner quelques frayeurs aux usagers, surtout lors du franchissement des charrettes. Il reposait sur des madriers portés par des poutrelles métalliques. Sur la berge du côté de Lafrançaise, un bâtiment permettait le contrôle du trafic de marchandises et de percevoir une taxe, ancêtre des péages actuels. Pendant près d’un siècle, il subit très peu de transformations. Le poids des véhicules le traversant restait cependant limité à 5 500 kilos maximum.

Entre le 1er et le 4 mars 1930, plusieurs départements du Sud-Ouest subissent la crue centennale du Tarn. Toute la plaine du Saula est sous les eaux : 30 maisons écroulées et 600 hectares inondés. Lui-même sinistré, Rémi Cornet, batelier sur le Tarn, aide pendant trois jours les habitants du lieu-dit. Il sauve 41 personnes, c’est pourquoi en 1937 il est décoré de la Légion d’Honneur. Ces inondations catastrophiques donnent lieu le 9 mars 1930 à une journée de deuil national. Une place de la ville porte aujourd’hui le nom de Rémi Cornet, en hommage à ce héros local.
Lors de ces inondations, le pont subit de nombreux dégâts. En 1934, le Conseil Général décide de sa reconstruction pour permettre le passage de véhicules lourds. Le 25 février 1938, le nouveau pont du Saula est livré à la circulation. Son tablier unique, suspendu par des câbles, se compose de deux poutres et d’un ensemble de pièces de pont portant une dalle de béton armé.
Pendant longtemps, une plage proche du pont était un lieu de baignade et d’occupation pour toute la famille. Elle avait aussi vocation à être un « grand lavoir » et pouvait également permettre le nettoyage d’animaux et de véhicules.

Aujourd’hui encore, le Tarn est un atout pour le territoire. L’agriculture locale (arboriculture, céréales) profite de son apport en eau et en limon. Depuis 2018, la rampe de mise à l’eau permet un accès à la rivière pour des activités de loisirs (pêche, canoë…) et de secours (accès pompiers).

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