Les déchets alimentaires doivent dorénavant être valorisés

Obligatoire dans toute la France au 1er janvier 2024 pour tous les ménages, les professionnels et les administrations, le tri des déchets alimentaires est un enjeu essentiel pour la réduction des déchets. Afin d’anticiper cette obligation, le SIEEOM du Sud-Quercy a généralisé le tri des déchets alimentaires sur son territoire dès le 1er janvier 2023 avec le soutien de l’Europe, de la Région et de l’ADEME Occitanie.

44 % de nos ordures ménagères peuvent être compostées

L’étude menée en 2021 par le Syndicat Départemental des Déchets 82 sur le tri des poubelles de notre territoire nous montre que 80 % de son contenu n’a rien à y faire et peut être trié. On y trouve notamment 44 % de « biodéchets » (déchets alimentaires et de jardin) qui devront dorénavant être compostés chez soi ou dans les points de collecte dédiés.
 

Trier ses déchets : plusieurs solutions possibles

Chez nous, le plus simple est de composter dans son jardin grâce à un composteur individuel. Des distributions gratuites sont organisées directement dans les communes. Un succès, puisque 600 composteurs ont déjà été distribués depuis le début de l’année !
Des composteurs partagés sont également installés sur certaines communes pour que les habitants sans jardin y accèdent de façon autonome. Un référent de site, formé par la collectivité, assure son fonctionnement.

Que puis-je mettre dans mon compost ?

Les déchets de préparation de repas, les restes de repas, le thé et le café, les aliments périmés sans emballage…Bref, tous les déchets organiques se compostent ! Mélangés à des déchets secs et fibreux du jardin, ils se décomposeront en un engrais naturel et gratuit. 
En complément du compostage, une collecte des déchets alimentaires a été déployée sur le territoire : des bornes dédiées sont installées dans les centres bourgs de certaines communes pour les foyers sans jardin. Depuis février 2023, ces bornes ont permis de collecter plus de 9 tonnes de déchets alimentaires qui ont servi à la production de biogaz.
Limiter les coûts de traitement
La taxe générale sur les activités polluantes fixée par l’État en 2020 à 25 € la tonne d’ordures ménagères passera à… 65€ en 2025 ! Le prix de traitement de nos déchets non recyclables va rapidement augmenter. Pour limiter les coûts, le syndicat mise sur le tri des déchets alimentaires et sur un renforcement du tri des emballages.
 

6 idées reçues sur le compostage

Avoir un composteur sera obligatoire ?

La loi AGEC rend obligatoire la valorisation des déchets biodégradables et non le compostage. Chaque habitant pourra choisir parmi les solutions à sa disposition : compostage, collecte, don à des animaux…
 

Je ne peux pas composter car je n’ai pas de jardin

C’est faux. Il existe plusieurs solutions : adopter des vers pour lombricomposter, mettre en place un composteur en pied d’immeuble ou trouver un composteur partagé proche de chez vous.
 

Le composteur attire les rongeurs

Contrairement aux idées reçues, si vous voyez des rongeurs dans un composteur, c’est qu’ils étaient déjà présents avant. Pour les éviter : enfouir vos apports sur la surface, bien recouvrir par des matières sèches et brasser régulièrement !
 

Je peux mettre un sac en plastique dit « compostable » au composteur ?

Non, même « biosourcées, biodégradables ou compostables », ces matières plastiques sont sources de pollution pour l’environnement et les cultures locales.
 

Les agrumes ne vont pas au compost

Les agrumes vont au compost ! Citrons, clémentines, oranges, pamplemousses… Les peaux d’agrumes sont des déchets organiques, ils se compostent sans problème.
 
Composter, ça pue !
Le compostage domestique n’est pas censé libérer de mauvaises odeurs. Si c’est le cas, c’est que le ratio déchets alimentaires/matières sèches n’est pas respecté. Ajoutez de la matière sèche si votre compost est trop humide.
 
Source : Page Facebook du Réseau Compost Citoyen