Portrait – Justine Dumora

Justine est Référente Santé et Accueil Inclusif à la communauté de communes. Recrutée cet été, elle intervient sur les crèches du territoire. Véritable plus-value pour le Pays de Lafrançaise, elle accompagne les équipes, les familles et assure un environnement sécurisant et de qualité pour les enfants accueillis.

« Apporter mon aide aux enfants, aux familles et aux équipes »

Quel est votre parcours ?
J’ai fait une école d’infirmière pendant 3 ans à Tours, puis je me suis spécialisée en puériculture pendant un an. Ce diplôme m’ouvrait plusieurs portes, je pouvais ensuite travailler dans les maternités, à l’hôpital dans des services pédiatriques, dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI) pour faire de la prévention, en crèche… des secteurs assez différents. J’ai commencé ma carrière à l’hôpital et dans différentes crèches associatives et privées avant d’intégrer la fonction publique.

Vous êtes référente santé pour le service enfance de l’intercommunalité, quel est ce statut ?
La réforme des services aux familles a instauré une nouvelle fonction : celle de Référent Santé et Accueil Inclusif (RSAI). Ses missions étaient auparavant assurées par un médecin de crèche, mais dans les faits, c’était difficile de les mobiliser pour quelques heures dans l’année. La création de ce nouveau statut permet à une infirmière ou une puéricultrice d’assurer ces fonctions. A ce titre j’interviens sur les structures petite enfance c’est à dire les crèches et le Relais Petite Enfance. Sur le territoire, 20h annuelles étaient nécessaires pour respecter la loi, mais la communauté de communes a décidé de faire davantage avec mon recrutement. Je suis présente à la crèche de Lafrançaise en tant que puéricultrice et j’assure les fonctions de RSAI tous les lundis, ce qui représente plus de 300h par an.

Quelles sont vos missions justement ?
Les missions sont assez variées, je gère les dossiers médicaux des enfants, je reçois les familles, je suis disponible pour mes collègues… Mais dans un premier temps je m’occupe surtout de mettre en place des protocoles sur différents thèmes : l’hygiène, l’entretien des locaux, le plan de maîtrise sanitaire concernant la cuisine, la préparation des biberons… Mais aussi les protocoles de soin pour un enfant qui tombe, qui a de la fièvre, des explications sur la manière d’administrer un médicament. Il y a aussi le volet sécurité avec la mise en place du Plan Particulier de Mise en Sûreté pour les risques nucléaires, d’attentat, de catastrophe naturelle ou d’incendie.

Vous avez également un rôle de conseil ?
Bien sûr ! Je conseille aussi bien les équipes, qui sont souvent en demande, que les parents. Je leur donne des conseils sur l’alimentation, le sommeil, les écrans ou d’autres questions qu’ils se posent. Chez le pédiatre, ils n’ont souvent pas le temps d’échanger, mon rôle est de les accompagner, les rassurer. A termes, j’aimerais animer des soirées d’information avec un thème différent pour chaque rencontre : la diversification alimentaire par exemple. Les recommandations changent souvent et les parents sont parfois perdus. Je fais un travail de veille pour bien les conseiller.

Avez-vous déjà mis en place un accueil spécifique pour un enfant sur le territoire ?
Pas dans le cadre d’une situation de handicap mais plutôt lors de problèmes de santé, comme de l’asthme ou une allergie. On reçoit les familles dans un premier temps et on les oriente vers leur médecin si c’est nécessaire, pour mettre en place un protocole d’accueil individualisé. Signé par le médecin, les parents et la directrice de la structure, ce protocole précise les actions à envisager et les traitements à donner sur le temps d’accueil de l’enfant. Je m’occupe ensuite de bien communiquer les informations et former les équipes en conséquence : comment repérer les signes de détresse respiratoire et administrer de la Ventoline en cas d’asthme, par exemple, ou prévoir un panier repas spécifique en cas d’allergie.

Que préférez-vous dans votre métier ?
Ce que j’aime, c’est la richesse, l’ensemble. J’interviens sur des missions variées et aucune journée ne se ressemble. Je vais allier des temps administratifs avec des moments de rencontre et c’est complémentaire, je ne m’ennuie jamais. J’aime pouvoir échanger avec les familles, être sur le terrain pour accompagner les enfants et travailler en complémentarité avec l’ensemble des équipes sur les différentes structures.