Labellisée officiellement « projet alimentaire territorial (PAT) émergent », la communauté de communes bénéficie d’un accompagnement de l’État, technique et financier, qui permettra d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie alimentaire territoriale.
La loi EGalim
La loi EGalim, née en 2018 à la suite des États généraux de l’alimentation et complétée par la loi Climat et résilience, s’appelle en réalité “loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous”. Composée de différents volets, elle définit l’objectif emblématique de garantir au moins 50% de produits durables et de qualité, dont au moins 20% de produits biologiques, dans les repas servis en restauration collective de service public depuis le 1er janvier 2022, étendue aux établissements de restauration collective privés depuis le 1er janvier 2024.
Sur l’impulsion de la commune de Lafrançaise équipée d’une cuisine centrale et soucieuse de répondre aux exigences de cette loi, la communauté de communes du Pays de Lafrançaise s’est saisie de la question de l’alimentation et de l’agriculture et a entamé la mise en œuvre d’une stratégie alimentaire adaptée à notre territoire, aidée par l’organisme de conseil Adefpat.
Les objectifs de la loi EGALIM
- Rémunérer justement les producteurs, pour leur permettre de vivre dignement de leur travail
- Renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits alimentaires
- Favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous
- Renforcer les engagements sur le bien-être animal
- Réduire l’utilisation du plastique dans le domaine alimentaire
Fédérer les acteurs locaux
Même si l’obligation rendue aux établissements de restauration a posé le premier jalon de la stratégie, l’objectif s’est vite imposé comme allant au-delà de la seule restauration collective. La première étape était donc de réunir les nombreux acteurs impliqués dans la démarche, afin de garantir transversalité et cohérence dans les actions à mettre en œuvre. Élus, agriculteurs, agents communaux et intercommunaux, représentants d’associations et de collectifs caritatifs et citoyens, partenaires locaux et départementaux ont été réunis sur différentes sessions pour faire émerger une dynamique territoriale. Plus de 70 personnes se sont réunies au cours de 18 séances de travail permettant de poser un diagnostic et identifier 4 axes prioritaires d’intervention :
- Pérenniser et développer l’activité agricole
- Favoriser l’accès à une alimentation de qualité pour tous
- Sensibiliser et éduquer à une alimentation de qualité
- Agir pour la transition écologique.
Lauréat du Programme National pour l’alimentation
Pour développer la démarche, la communauté de communes a présenté fin 2023 une candidature à l’appel à projet du programme national pour l’alimentation et elle a été sélectionnée ! Seuls 5 dossiers ont été retenus à l’échelle régionale et dorénavant 3 Projets Alimentaires Territoriaux sont actifs en Tarn-et-Garonne. Des financements de l’État accompagnent cette labellisation, permettant d’accélérer les projets du territoire.
Et après ?
Il existe en réalité déjà beaucoup d’actions d’accompagnement et de sensibilisation proposées par les différents organismes réunis autour de la question de l’agriculture et de l’alimentation. L’idée est de travailler à davantage de cohérence à l’échelle locale dans un premier temps, mais des actions concrètes seront également mises en œuvre par la suite, avec l’ensemble des partenaires techniques et institutionnels pressentis. La labellisation « Projet Alimentaire Territorial Émergent » est une étape importante, qui permettra de financer des projets pendant les trois années prévues par le dispositif.